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en i595. L'Estoile rapporte l'affaire où périt son fils sans témoigner aucune douleur, ni même aucun regret; il se contente de dire à la fin de l'article : « J'y perdis « mon fils né Loys, qui y fut vendangé des premiers. » Ses trois filles étoient mariées; ses gendres se nom-moient de Grainville, de Poussemothe (■) et Duranti. Il avoit six fils et deux filles de son deuxième mariage; l'né, nommé Pierre, fut avocat; Matthieu ,1e second, embrassa l'état ecclésiastique, devint prieur d'Hornoy, et secrétaire du cardinal de Lyon, frère du cardinal de Richelieu. Un troisième de ses fik, nommé Claude, s'adonna à la littérature, et fut membre de l'Académie française à sa première formation. « Il n'eut, dit Pe­tt Usson, d'autre emploi que celui des belles-lettres et ( « de la poésie. » Il fut un des cinq poètes que le car­dinal de Richelieu employoit pour composer les pièces de théâtre dont il fournissoit le canevas (*). On n'a aucun tail sur les trois autres fils de L'Estoile (Mat­thieu , François et Jérome ), qui étoient fort jeunes quand il mourut. Il part, d'après son Journal, que ses deux filles Louise et Marie n'étoient pas mariées. On a vu L'Estoile ne donner aucun signe de sensi­bilité en parlant de la mort de l'aîné de ses fils; il ne se montre pas beaucoup plus sensible pour sa femme et pour ses autres enfans. Il est moins occupé d'eux que de ses livres et de ses curiosités; il se félicite tou­jours' lorsqu'il peut augmenter sa bibliothèque et ses collections ; il se plaint souvent de l'embarras que lui cause sa nombreuse famille.
(■) Le fiU de Poussemothe fut abbé de Saint-AcheuL -— (-) Voyez, sur sa vic et sur ses ouvrages, VHistoire de l'Académie ft ançoise, de lisson.
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